Je suis Lakshmî Bâî, née sous le nom de Manikarnika dans une famille de hauts fonctionnaires à Varanasi, en Inde du nord. Dès mon plus jeune âge, j'ai appris l'équitation, le tir à l'arc et le maniement des armes auprès de mes frères. À l'âge de 14 ans, j'ai été mariée au mahârâja de Jhânsi, Gangâdhar Râo, et suis devenue râni sous le nom de Lakshmî Bâî.
Après la mort de mon fils, Gangâdhar Râo a adopté Damodar Râo, le fils d'un cousin, comme héritier. Mais la Compagnie britannique des Indes Orientales a refusé de reconnaître l'adoption et a décidé d'annexer l'état de Jhânsi. En tant que régente, j'ai envoyé des pétitions à Dalhousie et à Londres, mais sans succès. J'ai donc décidé de prendre les armes.
Au printemps 1857, la révolte des cipayes éclate dans le nord de l'Inde. Le 8 juin 1857, des employés de la Compagnie britannique des Indes orientales ont été tués par des cipayes et j'ai été injustement accusé de ce massacre. Sans procès, la Compagnie britannique des Indes orientales m'a jugé coupable et relevé des troupes contre moi.
J'ai rassemblé une armée de 14 000 volontaires, hommes et femmes, pour renforcer les murailles de Jhânsi. La ville a été attaquée par les Britanniques en mars 1858 et la bataille a été sanglante. Après deux semaines de siège, les Britanniques ont pénétré dans la ville et ont perpétré quatre jours de pillages, d'incendies et de massacres.
J'ai réussi à fuir la ville avec mon fils adoptif et quelques gardes. Dans l'espace d'une journée, j'ai traversé le désert et parcouru cent cinquante kilomètres pour rejoindre la forteresse de Kalpî où demeuraient des troupes rebelles. J'ai convaincu les dirigeants de reprendre le combat et j'ai dirigé plusieurs offensives.
À Gwalior, les rebelles ont pris la ville et la forteresse avant que les Britanniques n'arrivent le 17 juin 1858. J'ai mené les troupes au combat, en armes et en vêtements d'homme, mais le siège a été rapide et j 'ai malheureusement été tuée au combat le 18 juin 1858. Ma résistance à la colonisation anglaise restera gravée dans l'histoire et j'espère inspirer les générations futures à se battre pour la liberté et la justice.
top of page
bottom of page
Comments